Christmas therapy by Caro M. Leene

Auteur:Caro M. Leene [Caro M. Leene]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Harlequin
Publié: 2023-10-04T00:00:00+00:00

Chapitre 15

Le lendemain

11 h 20.

La sensation de vertige qui accompagne tout réveil brutal me file la nausée. Je cligne des yeux avant de sombrer à nouveau. Malheureusement, une poignée de secondes plus tard, la sonnette retentit longuement. Dérouté par cette violente agression sonore, je laisse échapper une bordée de jurons et écrase l’oreiller sur ma tête, le cœur battant. Le bruit est certes étouffé, mais annihile tout espoir de me rendormir. Je crois même que la personne qui me dérange prend un malin plaisir à garder le doigt enfoncé sur la sonnette.

— C’est bon, j’arrive !

Je m’extirpe difficilement du lit, enfile un bas de jogging et un T-shirt en bâillant. Comme si le carillon n’était pas assez bruyant, mon visiteur surprise se met à tambouriner à la porte.

— Hé ! Faut se calmer ! dis-je en ouvrant avec humeur.

Je me retrouve alors nez à nez avec Glen en tenue de sport, son sac de squash sur l’épaule. Déséquilibré par mon geste brusque, il manque de trébucher.

— Qu’est-ce que tu fous, mec ? On devait se retrouver à 10 heures au squash. Je commençais à m’inquiéter.

Je m’efface pour le laisser entrer en une invitation silencieuse.

— T’as une sale gueule. Tu dormais ?

— Ouais, je me suis couché tard. Enfin tôt, dis-je en refermant la porte. Tu veux boire un truc ?

Mon pote sur les talons, je me dirige vers la cuisine pour me préparer un café et tenter d’enrayer mon mal de tête. Je vais être au radar toute la journée.

— Je suppose que tu n’es pas chaud pour aller au squash ? lance-t-il, l’épaule appuyée contre l’encadrement.

— Quelle perspicacité ! J’ai dormi quatre heures, alors autant te dire que courir n’est pas au programme.

J’avais complètement oublié notre rendez-vous. À ma décharge, Maureen et ses plans foireux ont eu raison de moi. Après notre escapade au temple de la décoration, où elle a réussi à me faire acheter des conneries, elle a décrété que la soirée ne pouvait pas se terminer si vite. Elle s’est mise à réfléchir à voix haute – ce qui, entre parenthèses, est assez flippant – avant de s’écrier de façon limite hystérique : « Dyker Heights évidemment ! » Elle sautillait comme si c’était la meilleure idée du siècle en répétant « dis oui, dis oui », alors j’ai souri, inconscient. C’est à ce moment-là que je me suis fait avoir. Satanée Maugrinch !

— Ta soirée s’est éternisée ?

Je lui tends un café et en prépare un second, plus long.

— Pas au sens où tu l’entends.

Malgré ma précision, un sourire lubrique naît sur son visage.

— Tu as fricoté avec la dingue, c’est ça ?

Je bois une gorgée de café sans le quitter des yeux. L’évolution de cette relation me surprend autant que lui. Être attiré par une femme aussi extravagante que Maureen constitue pour moi une première.

Incapable de trouver une explication cohérente, je le laisse en plan pour m’avachir sur le canapé.

— Je note que tu n’as pas démenti.

Les yeux rivés au plafond, je soupire, fatigué. Glen ne va pas me lâcher.

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